Le Canada vient de publier son premier indice de durabilité pour le secteur agricole et alimentaire du pays, l’Indice national du rendement agroalimentaire, sous forme de projet pilote.
L’Indice présente un cadre de référence holistique des priorités en matière de durabilité, dans le but d’aider à harmoniser les rapports de ce secteur diversifié, d’accroître la transparence et de préparer les chaînes d’approvisionnement alimentaire du Canada pour les nouvelles normes mondiales de divulgation qui entreront en vigueur en 2024, tout en répondant à d’autres attentes en matière de durabilité. L’Indice constitue un complément aux importants travaux en cours pour faire progresser et mesurer la durabilité dans l’ensemble du système alimentaire du Canada.
Les 20 indicateurs de l’Indice présentent en détail plus de 130 mesures. Ces mesures évaluent l’environnement, l’intégrité alimentaire (y compris la salubrité des aliments), les priorités économiques et de bien-être de la société (y compris les questions liées à la main-d’œuvre, à la sécurité alimentaire et aux soins des animaux d’élevage).
Une coalition sans précédent d’intervenants des secteurs privé et public a permis de faire progresser ces efforts. La coalition compte 129 partenaires, sa taille ayant augmenté d’environ 50 % depuis l’année dernière. Ces partenaires comprennent notamment des représentants de l’ensemble des chaînes d’approvisionnement agroalimentaires, des ONG s’intéressant aux enjeux sociaux, environnementaux et autochtones, le milieu universitaire, des entreprises spécialisées en innovation et en technologie, des institutions financières, et trois ordres de gouvernement.
L’initiative s’attaque à l’un des problèmes les plus pressants auxquels l’humanité est confrontée : produire des aliments de façon plus durable – et le démontrer.
Ce travail positionne également le Canada parmi les très rares pays à l’échelle mondiale qui ont élaboré une approche aussi complète englobant un secteur économique entier.
« L’impératif mondial de réduire les émissions, de faire face à la crise des changements climatiques et de répondre à une vaste gamme d’attentes en matière de durabilité consiste à redéfinir ce que signifie être un chef de file dans le monde agroalimentaire d’aujourd’hui », explique David McInnes, coordonnateur du projet. « Cet indice peut maintenant présenter les engagements globaux du secteur, aider à distinguer la marque alimentaire de confiance du Canada à l’échelle mondiale et appuyer les déclarations de durabilité au pays. »
Bien que l’Indice ne note pas les producteurs ou les entreprises, il présente des résultats nationaux consolidés de la production à la vente au détail d’aliments, en déclarant les résultats positifs en matière de durabilité, les secteurs à améliorer et les lacunes en matière de données. On s’attend à ce que ces renseignements servent à éclairer les politiques, les stratégies, et les priorités de recherche.
Centre d’analyse comparative en agroalimentaire
L’amélioration des mesures de durabilité et les changements d’étalonnage au fil du temps sont également une priorité pour les partenaires. La prochaine étape prévue, une fois le financement obtenu, consiste à établir un nouveau Centre d’analyse comparative en agroalimentaire pour faire évoluer l’Indice et mobiliser encore plus d’intervenants. Le Centre serait hébergé par l’Institut canadien des politiques agroalimentaires.
Vous pourrez trouver sur le site de l’Indice national de rendement agroalimentaire les documents suivants : un résumé des travaux récents, le projet pilote de l’Indice, un plan détaillé d’exploitation d’un futur centre et sept brefs articles sur certains résultats de l’Indice portant sur la durabilité.
Lien vers les témoignages de partenaires sur l’utilisation de l’Indice :
Personne-ressource :
David McInnes, fondateur et coordonnateur national
Indice national de rendement agroalimentaire
